lundi 23 novembre 2009

" Chronique du désert novembre 2009 "

Mi-Novembre 2009

Bonsoir, les amis ! les chéris !


Oui, il est beau, ce portail aux couleurs du désert dessert ! Certes j’en ai conçu l’esprit, ai passé moi-même l’antirouille et les couleurs. Pour les finitions et les dessins, nous les devons au talent d’une Marine FAURE, jeune artiste plasticienne française que j’ai rencontrée au Douar Sidi Bounou de M’Hamid en juin. Elle vient de faire une exposition très remarquée dans un lieu branché de Casablanca et son site personnel est www.marinefaure.canalblog.com/archives/au_desert/p10-0.html

Je vous joins quelques photos prises en mai lors d’un thé-apéro avec Lahcen, Bâmmou et l’ami français Laurent et sa voiture, au bord de l’Oued Merzoug. Cet Oued est splendide et bordé de haies de lauriers roses sauvages, une vraie merveille.
Et j’y suis retournée il y a une dizaine de jours avec un artiste plasticien québécois, une belgo-marocaine artiste du spectacle vivant Amel, et ma R5, blanche immaculée, certes, mais néanmoins se révélant dangereuse… ON s’en occupe ! Il y a, juste avant la fin de la piste au bord de l’oued, une belle Kasbah restaurée où nous nous arrêtâmes déjeuner. Quelle surprise d’être accueillie par un farfadet français d’une cinquantaine d’années, gérant du lieu justement depuis mi-mai. Nous avons dégusté, en terrasse surplombant l’oued et face au Douar de l’autre côté de la passerelle… un délicieux tajine au poulet, accompagné d’une bouteille de rosé marocain bien frais ! Une petite folie… et ensuite, Stéphan le gérant nous a emmené promener dans les jardins qui longent l’autre bord de cette rivière capable de devenir rapidement tumultueuse, ce qui a nécessité la traversée. Il est possible de passer en bas quasi sans se mouiller les pieds sauf maladresse et moi qui esbaubie tant avais été, en mai comme en ce début novembre, par la façon dont les autochtones prenaient cette passerelle, je décidai de m’y essayer !!! pensant n’y mettre que le bout du pied, gauche, puis droit, lorsque arrivée là où une crue ayant cassé le béton, les deux parties extrêmes de la dite passerelle ont été réunies par ce que je croyais être de gros tubes d’osier. Et là-dessus, de voir passer, dansant plutôt que tanguant : femmes, enfants, mobylettes, persuadée qu’il y avait au moins de chaque côté un câble à mi-hauteur d’homme faisant office de rampe !
J’avais tout faux ! Première surprise : ce n’était pas de l’osier mais tout simplement de gros tubes de plastique noir rigide pour les canalisations ou les câbles électriques, attachés les uns aux autres aux deux bouts et au centre. Sous le pied, ça donne koi ? ça va ! ça ne glisse pas, c’est déjà ça ! Mais… seconde surprise : non, il n’y a rien, mais alors rien du tout qui fasse option « rampe » !!! et moi d’avancer, prudemment, lentement, conscientisant un max les sensations corporelles… lent, lent, encore plus lent, avec mes bras ouverts à l’horizontal faisant petit balancier, incapable de revenir en arrière, fascinée par ces sensations, concentrée à 100%, bien consciente que la moindre faille me serait non pas fatale, ce qui en soi n’est pas un mal, mais dramatiquement douloureuse !!! et aux conséquences que nous « tournicoterons ». Point n’est besoin de s’attarder sur les mauvais scenarii qui nous traversent parfois les neurones ! et voilà, je me suis retrouvée sur le béton pour franchir les derniers mètres, et ai dû attendre mes compagnons du bas !!! qui avaient pris leur temps… encore plus que moi !
C’était extra… les jardins splendides, palmiers, grenadiers, figuiers, carottes, choux, piments, des odeurs, des couleurs, femme lavant son linge, quelques rares mais inespérées fleurs de lauriers roses, les enfants qui me font des mimiques, me suivent, que je fais semblant de gronder parce que j’ai envie d’être seule… et je n’ai pas de bonbons dans mes poches ! encore moins de dirhams : LA ! NON !
Vous pouvez visiter cette Kasbah : www.kasbah-elmehdaoui.ma
Vous verrez également quelques œuvres de Stephan… qui est déjà venu me rendre visite par deux fois à DAR Tist’s et avec lequel je pense « animer » !!! quelques soirées privées, au moins une en tout cas, bientôt… INCHALLAH !


A part ça ? j’essaie de me reposer un peu, de combiner les diverses tâches pour la maison, le jardin, etc.. ; les problèmes avec la voiture, et le relationnel interne à M’CHKA qui est quelque peu explosée – la compagnie ! - ces temps… Figurez-vous que durant mon séjour en France, ce Bâmmou d’amour a mis les voiles. Disparu, pistes brouillées, le Raïss ne sait plus rien, la famille non plus, son tél n’est plus en service… Mais… CHUT, j’ai retrouvé sa trace, je l’ai retrouvé ce matin au tél, quelque part au sud sur la côte océane ! Je lui ai fait des propositions, honnêtes cela va de soi, et il va venir à la fin de la semaine. Je veux lui proposer un contrat de deux mois ici nourri logé avec du FLUZ à la clé contre 8h de travail par jour, 6 jours par semaine… J’ai trop besoin d’aide, plein d’idées dans la tête, quelques peintures à faire, de volets intérieurs, et autres décors, le jardin à préparer pour l’hiver, etc etc…
Et mon fils aîné, Christophe, m’a rappelé que « qui veut aller loin ménage sa monture ». Ce n’est point tant que je désire aller loin, mais bien plutôt d’aller bien, encore… comme le chantait Serge REGGIANI pour ses 80 ans, son dernier « single », « je l’aime tant le temps qui reste »… Encore une des chansons que j’aimerais bien mettre à mon répertoire. Actuellement je suis à fond dans « quand on n’a que l’amour », c’est un pur bonheur. La grille harmonique est à la fois riche et simple : je m’y balade tout en faisant des exercices techniques, main gauche, main droite, mains ensemble, je chauffe ma voix, travaille ma mémoire, l’interprétation… je la sais presque ! Je pense reprendre aussi ma guitare avec mon répertoire d’*Anne Sylvestre… peut-être ?

Voilà ! je crois que j’ai dit l’essentiel, non ? Hm… reste le piano, pas d’acquéreur en vue, les pistes française et anglaise ne donnent rien, je fais une ouverture marocaine et je pense aussi modifier ma demande de subvention pour y inclure la réparation… auquel cas, hé bé, il resterait à DAR Tist’s, Talate, Ouarzazate, même si mon départ vers d’autres contrées semble devoir se confirmer. En tout cas, je retourne à FES début décembre, pour visiter dans les douars environnants plusieurs maisons en location susceptibles de me convenir… C’est le Directeur de la Médiathèque qui me fait une présélection… il aimerait que je l’aide à monter un « Festival du Rire » !!! L’idée en soi me paraît excellente, ce qui l’est moins, c’est de compter sur moi pour encore travailler bénévolement ???? alors que mes désirs sont plus que jamais : « jouer et chanter, inciter à jouer et chanter avec moi, et sans moi ! » !!!


Je n’ai pas encore de photos du premier FESTIVAL SAHARA DANSE… Patientons, donc !

Je m’en vais donc clore ici cette épître… sachant bien que quelques chapitres évoqués dans le passé sont en berne… mais je n’y puis mais !
Je vais aller bientôt au dodo ... et

Demain debout tôt

Bisous mes bons

1 commentaire:

  1. le 23 novembre 2009

    Merci Lîlâ

    Pour les saveurs solaires de ton désert
    Pour ces éclats aux couleurs de sable
    Qui pulvérisent mon morne quotidien
    Et me réveillent de mes lourdeurs

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